logo boiron
Bébé grognon, joues et fesses rouges, c'est la poussée dentaire?

Bébé grognon, joues et fesses rouges, c'est la poussée dentaire?

Pédiatrie
Temps de lecture: 5 min

L’arrivée des premières dents est une étape normale du développement de la dentition, mais elle peut être un cap douloureux à passer...

L’arrivée des premières dents est une étape normale du développement de la dentition, mais elle peut être un cap douloureux à passer, et s’accompagne souvent de symptômes multiples: irritabilité, pleurs, gencives enflées et douloureuses, fesses irritées, difficultés à s’endormir et éventuellement fièvre légère;

pleure - poussées dentaires

Les symptômes associés aux poussées dentaires

La dent qui pousse va progresser jusqu’à percer la muqueuse de la gencive qui l’emprisonne. Cela va provoquer une inflammation des gencives, qui peut durer plusieurs jours avant que la dent n’apparaisse…C’est ce qu’on appelle une poussée dentaire ; elle s’accompagne souvent de symptômes associés qui peuvent durer en moyenne 8 jours

(4 jours avant et 3 jours après l’éruption de la dent):

  • Pleurs et irritabilité, provoqués par la douleur.
  • Gencives douloureuses et enflées, voire tuméfiées (une petite bulle bleue apparait là où la dent est en train de percer)
  • Salivation abondante (et tendance à mettre les doigts ou les objets à la bouche)
  • Perte d’appétit
  • Joues rouges, souvent une seule, du côté de la poussée
  • Difficultés à s’endormir, voir sommeil perturbé
  • Diarrhée légère et fesses rouges, irritées.

Si votre enfant présente certains de ces symptômes, c’est peut-être une dent qui est en train de pousser ! Pour le soulager de façon globale, les médicaments homéopathiques sont une réponse adaptée.

Attention à la fièvre

Attention à la fièvre

On rapporte parfois une légère fièvre et/ou des troubles ORL (otites, rhinopharyngite, « bronchite dentaire »), qui ne seraient pas directement liés à la poussée dentaire mais à des infections simultanées.

En effet, la poussée dentaire est fatigante pour l’organisme : concentré sur l’inflammation des gencives, il s’affaiblit un peu car il ne peut pas « tout gérer » à la fois. L’organisme est donc plus sensible aux infections environnantes, virales ou non, d’autant plus que cela coïncide éventuellement avec la fin de l’allaitement (et donc la fin des anticorps de Maman) et l’entrée en collectivité.

Attention donc à ne pas tout mettre sur le dos des dents : une fièvre supérieure à 38,5°C, un enfant qui se réveille la nuit, qui se touche l’oreille, ou une diarrhée qui persiste plus de deux jours…doivent vous inciter à consulter votre médecin.

Respecter l’utilité de la fièvre.

«La fièvre est utile : c’est une réaction naturelle de l’organisme pour l’aider à lutter contre les infections.

Elle est extrêmement fréquente et sans gravité par elle-même.[…] Il n’est pas nécessaire de traiter systématiquement la fièvre, surtout si elle est bien supportée par l’enfant (elle n’empêche pas l’enfant de jouer…)»

Si elle n’est pas trop élevée (inférieure à 38,5°C), ou si elle est bien supportée, la fièvre constitue une réaction bénéfique de l’organisme:

  • La fièvre augmente la vitesse de fonctionnement des cellules du corps humain : le débit de la circulation sanguine accélère pour conduire plus vite les agents défensifs sur le lieu de l’infection.
  • Les bactéries ont besoin de fer et de zinc pour se multiplier ; or, pendant la fièvre, la rate et le foie séquestrent le zinc et le fer pour empêcher leur disponibilité.
  • Par ailleurs de nombreux germes ne sont plus actifs au-delà de 38,5 ou 39°C.
  • La fièvre permet aussi un drainage (sueur et urines plus chargées) qui évacue les toxines.

En cas de fièvre, les premières mesures avant d’envisager un traitement sont simples:

  • Découvrir un peu l’enfant pour laisser la chaleur s’évacuer (sans le dénuder au point de provoquer des frissons…)
  • Le faire boire le plus souvent possible
  • Aérer la pièce et ne pas trop chauffer la chambre (18°C)

Généralement, ce n’est qu’au-dessus de 38,5°C que l’on envisage un traitement, en particulier si la fièvre génère un inconfort chez l’enfant.

1 -Source : Prospective longitudinal study of signs ans symptoms associated with primary tooth eruption, J. Ramos-Jorge, Isabela A. Pordeus, Maria L. Ramos-Jorge, Saul M. Paiva, 2010 in Pediatrics, Sept 2011; 12853) : 471-6
2 -Symptoms associated with infant teething : a prospective study, Macknin ML, Piedmonte M, Jacobs J, Skibinski C, in Pediatrics, Avril 2000; 105(4 PT1):747-52